Designer

La mission de la designer de mode

Lydianne Morency, designer de la griffe Vilaine et Vilain

La designer Lydianne Morency s’est d’abord donné pour mission de mettre en valeur les courbes et la féminité de la femme tout en alliant mode et confort – elle a ajouté une ligne homme un peu plus tard.

Elle crée une mode pour les femmes qui désirent être bien dans leur peau et se sentir en confiance avec des vêtements stylisés tenant bien en place et épousant les lignes et les courbes de leur corps. Une Vilaine est séduisante et confortable.

Lydianne Morency offre des vêtements élégants, beaux à l’intérieur comme à l’extérieur. En cela, elle suit les enseignements de sa grand-mère. Elle choisit donc soigneusement les tissus et offre un environnement de travail sain et humain à son personnel pour lui donner le temps de bien faire les choses : quand une employée est heureuse, ça se reflète dans la qualité de son travail.

On reconnaît la marque Vilaine et Vilain non seulement à la qualité des coupes et des tissus, mais aussi à la sobriété des lignes, au savant mélange des matières, aux superpositions créatives ainsi qu’aux détails qui font toute la différence.

La designer est consciente de l’impact de ses choix. C’est pourquoi elle privilégie, autant que possible, les produits locaux et les créations éthiques. C’est aussi pourquoi elle propose des styles faits pour durer. D’ailleurs, d’une collection à l’autre, elle rappelle des détails subtils pour créer des ponts et multiplier les possibilités d’agencement. Rien ne lui fait plus plaisir que d’entendre des clientes dire que ses créations, à la fois stylisées et intemporelles, leur permettent de se monter une garde-robe de qualité qui dure dans le temps.

Plusieurs clientes lui disent aussi que porter du Vilaine, c’est comme porter une deuxième peau.

Pour Lydianne Morency, c’est tout simple : qui a dit qu’il faut souffrir pour être belle devrait aller se rhabiller!

La passion de la designer pour la mode

À 4 ans, Lydianne Morency exerçait déjà ses talents. Elle confectionnait des vêtements mode pour ses poupées Barbie et autres poupées. Elle dessinait même ses patrons sur des sacs d’épicerie en papier.

Ses créations ont pris forme à échelle humaine quand elle a délaissé ses poupées au profit de ses jeunes voisines et des filles dont elle s’occupait en faisant du gardiennage.

À la fin de l’école secondaire, elle présentait sa première collection de prêt-à-porter.

Ses études en mode vestimentaire

Sa passion pour la mode l’a amenée à étudier 3 ans au Centre de formation professionnelle 24-Juin de Sherbrooke, de 1996 à 1999.

Pendant ses études, elle se distingue comme finaliste à un concours de confection de vêtements mode pour enfants organisé par les Producteurs de lait du Québec.

Elle a en poche un diplôme d’études professionnelles (DEP) en Conception et techniques vestimentaires (2 ans) et une attestation de spécialisation professionnelle (ASP) en Confection de vêtements haut de gamme (1 an).

Les débuts de la griffe Vilaine et Vilain

En 2006, grâce au programme Jeunes volontaires, elle crée une collection de prêt-à-porter et définit son image de marque – logo Vilaine Demoiselle, carte de visite, etc. Elle obtient du soutien de commanditaires de Sherbrooke pour présenter un défilé de mode. Ce dernier attire environ 350 personnes.

Quelque temps après, la passionnée de mode décide de créer son entreprise à Sherbrooke. Elle cogne à la porte de Pro-Gestion Estrie, un organisme qui aide les travailleurs autonomes à monter leur plan d’affaires et à développer leur projet. L’artiste dans l’âme apprend alors à tisser sa fibre entrepreneuriale.

Historique de la boutique de prêt-à-porter

Atelier de la designer Lydianne Morency, à Sherbrooke

En 2009, fini le travail à la maison. La designer de mode ouvre enfin son atelier de création de vêtements pour femmes et sa boutique. Elle occupe alors un grand local d’artiste de deux étages au centre d’art La Nef. La designer baigne dans un bouillon de culture avec une douzaine d’artistes locataires.

La passionnée de mode avait bien fait ses devoirs avec Pro-Gestion Estrie. À preuve, un jury du Concours entrepreneurial du Québec déclare Vilaine Demoiselle « Entreprise de l’année, secteur de la transformation ». La designer remporte ainsi une bourse pour réaliser un stage d’un mois à Paris.

Elle effectue ce stage en 2010 chez une designer en mode ethnique. Elle profite surtout de son passage en Europe pour visiter les grandes boutiques de haute couture. En mode recherche de style et de tissus, Lydianne se rend jusqu’en Espagne. Elle reviendra à Sherbrooke plus déterminée que jamais.

En 2011, elle ajoute la ligne Vilain. C’est qu’elle aime jouer avec des détails et les matières pour assortir les tenues vestimentaires des couples. Vilaine Demoiselle devient alors Vilaine et Vilain.

La créativité de Lydianne Morency séduit des chefs d’entreprise. S’ajoute alors un service de création de vêtements corporatifs.

En 2014, Vilaine et Vilain déménage au centre-ville de Sherbrooke, rue Wellington Nord. L’immense local permet d’aménager la boutique à l’avant; l’atelier, à l’arrière.

Au cours des années, la designer organise maints défilés de mode et activités spéciales.

De Sherbrooke à Vancouver

En 2016, Lydianne Morency change son modèle d’affaires pour rejoindre son conjoint qui travaille à Vancouver. Elle ferme alors la boutique du centre-ville, mais conserve un atelier à Sherbrooke, car elle peut compter sur Diane Dupont, son bras droit, pour assurer la qualité. De fait, Diane a autrefois enseigné la confection de vêtements haut de gamme à Lydianne. Par ailleurs, Lydianne met encore les pieds dans son atelier de couture de Sherbrooke quelques fois dans l’année.

Ainsi, robes, jupes, chandails, camisoles, vestes, chemises, pantalons, leggings, manteaux, accessoires, tout est confectionné au Québec, à Sherbrooke… et en Colombie-Britannique, à Maple Ridge, près de Vancouver, dans le nouvel atelier de la designer.

Aussi, après avoir exposé ses créations dans des salons de mode au Québec, dont celui de Montréal, la voilà maintenant invitée à présenter ses vêtements dans des salons de mode en Colombie-Britannique et aux États-Unis. Des portes s’ouvrent aussi pour elle en Espagne.

Lydianne Morency se concentre alors sur la création de collections de prêt-à-porter et de vêtements corporatifs, la vente en ligne et l’organisation de soirées de filles à domicile, un service qui prend de l’essor au Québec et qu’elle est à développer également à Vancouver, son nouveau coin de pays.

Nouvelle boutique mode à Sherbrooke

La designer sent le besoin de revenir à ses racines : sa famille, ses amis, ses clientes et ses clients.

Lydianne Morency veut encore offrir une expérience de magasinage incomparable à sa fidèle clientèle de Sherbrooke, de l’Estrie et des régions avoisinantes. Aussi, en novembre 2018, elle ouvre une boutique d’un genre nouveau dans un local adjacent à son atelier de couture de Sherbrooke.

La boutique est ouverte à heures fixes 2 jours par semaine ainsi que sur demande (voir notre article Nouvelle boutique à Sherbrooke).

Les clientes peuvent y magasiner en discutant avec leurs copines et en buvant du vin, si elles le désirent, comme dans une « soirée de filles », en somme. Les gens seuls ou en couple sont tout autant les bienvenus.

Lydianne vit à Vancouver, mais elle est au Québec plusieurs fois par année, particulièrement pendant l’été et à l’approche des Fêtes.

L’implication sociale de la designer

Quand on lui demande un retour d’ascenseur pour aider d’autres jeunes entrepreneurs à se lancer en affaires, Lydianne Morency le fait toujours avec plaisir.

  • Depuis 2012 environ, elle exerce un mentorat pour des projets du programme Jeunes volontaires liés à la mode.
  • Chaque année, elle accueille des stagiaires en conception ou commercialisation de la mode. Une étudiante est même venue de la France pour vivre son expérience avec la griffe Vilaine et Vilain.
  • À la demande de Pro-Gestion Estrie, Lydianne a reçu, à sa boutique de Sherbrooke, un groupe pour parler de son expérience.
  • Elle a donné plusieurs conférences, entre autres à l’École de mode du CNDF (campus Notre-Dame-de-Foy), et a animé des ateliers-conférences au Centre 24-Juin.
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